Découverte d’une crypte

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Mars 1983 : un effondrement se produit à l’intérieur de l’église au ras du mur sud de l’édifice. Aussitôt prévenu le G.A.H.R.A dépêche une équipe sur les lieux.

Michel et Maurice Dohin, René Plessis et l’abbé Nollent découvrent alors sous le plancher défoncé d’une estrade une grille de fer, entrée d’une cavité souterraine.

Une fois cette grille soulevée, ils descendent dans ce qui se révèle être un puits maçonné de section 70cm sur 78 cm dont la base est recouverte d’éboulis de terre . Il donne accès à une salle souterraine rectangulaire ( 3,15 m sur 2,20 m) située très exactement sous le clocher dont elle constitue en quelque sorte le prolongement souterrain.

Les murs sont soigneusement maçonnés au moyen de petits moellons calcaires liés au mortier. Si les murs Est et Sud sont lisses, il n’en va pas de même pour les deux autres. Dans le mur Nord, tangent au puits d’accès, se trouve l’entrée de la salle. L’ouverture est surmontée d’un linteau taillé dans une seule pierre calcaire et qui s’appuie, à l’est sur la maçonnerie du mur et à l’ouest sur une pierre taillée jouant le rôle de « corbeau »
Le mur ouest possède quant à lui une petite niche soigneusement construite, de forme parallélépipédique (L=80 cm, l =38 cm, H =50 cm=) Les pierres qui en limitent l’ouverture présentent une mouluration en creux à l’extérieur de 10 cm de large environ. Dans la partie sud de la niche deux trous, sans doute destinés au scellement de gonds, subsistent. et dans la partie Nord, un trou bien cylindrique, à mi-hauteur, devait recevoir l’extrémité de la « tige » d’un verrou.

Tout cela indique avec vraisemblance l’ancienne présence d’une porte protectrice du contenu de la niche : viatique ?…… offrandes ?…….statues ?

Si le sol en terre battue est sans trace subsistante d’utilisation, la voûte pour sa part est maçonnée comme les murs et revêt une forme d’arc légèrement brisé et surbaissé. ( la hauteur totale étant de 2,80 m au centre de la salle)
Elle se trouve renforcée par la présence d’un arc doubleau constitué de sept pierres taillées (dont une clé de voûte)reposant directement sur la maçonnerie du mur ouest et s’appuyant au moyen d’un corbeau sur le mur Est .

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Malheureusement il n’y a dans cette salle aucun vestige susceptible d’avancer une date précise de sa construction. Toutefois sa situation (sous la tour même du clocher) et sa configuration laissent à penser qu’il s’agit d’un caveau funéraire qui a dû être édifié pour les trépassés d’une famille riche et importante du village. Il semblerait que ce soit vers le milieu du XIIéme siècle que l’on ait commencé à bâtir en pierres les églises de notre région. Si celle de Poupry n’a pas échappé à cette règle, il faudrait alors placer l’établissement du caveau funéraire à cette période.

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http://mairie-poupry.fr/taleau-sainte-cecile-et-lange-a-la-partition

http://mairie-poupry.fr/loperation-de-la-derniere-chance-pour-sauvegarder-lunique-tableau-de-notre-eglise

http://mairie-poupry.fr/notre-dame-de-poupry